Schwalmere -> Ammertespitz

Comment le Schwalmere est devenu l'Ammertespitz ?

Les conditions de météo & neige n'étant pas réunies pour nous permettre de réaliser la sortie en peaux de phoque initialement prévue au Schwalmere, John décide de jouer de prudence et nous partons à 7 pour Engstligenalp. Le téléphérique nous dépose à 1965m nous évitant tout portage de skis initial, actuellement légion dans la région.

De là deux options s'offrent à nous ; à l'Est le Tschingellochtighore, au Sud-Ouest l'Ammertespitz (2613m).

Une analyse efficace du terrain entre John et Joëlle, ajoutée aux données du bulletin d'avalanches, les incite à choisir la deuxième option. Ils nous rendent attentifs aux fissures de part et d'autre du vallon pouvant dégénérer en avalanches de glissement. Nous évitons donc de passer en dessous et nous dirigeons vers le fond du vallon selon le tracé 762a de geoadmin. Joëlle, en cours d'apprentissage pour devenir une super cheffe de courses Hiver et Escalade, nous guide et John supervise avec bienveillance et attention sa direction de course.

Le rythme nous permet de savourer le bonheur d'être là, un jeudi, en bonne compagnie et sous le soleil. Lorsque 10m nous séparent du suivant - pour respecter les distances sur les passages délicats - nous répétons en boucle et chacun pour soi, « Tschingellochtighore, Ammertespitz, Grossstrubel », « Tschingellochtighore, Ammertespitz, Grossstrubel » ... Car en Suisse, on entraîne sa mémoire, sa diction et son physique. Ce n'est pas de tout repos ! Finalement, parler du Wildstrubel est plus aisé même si c'est un peu plus vague.

La neige soufflée dessine des volutes qui s'élèvent de la surface glacée. C'est de toute beauté, mais cela nous incite à mettre les couteaux. Nous atteignons l'Ammertespitz en résistant aux rafales de vent latérales qui manquent de nous emporter tout au long de la crête depuis l'Ammertepass (2443m). Les derniers mètres se font à pied pour varier les plaisirs avant l'embrassade générale du sommet.

La descente s'effectue sans difficulté particulière, par le même itinéraire, en choisissant les pentes les moins croutées. Une fois le plateau rejoint, c'est alors que commence l'effort : un bon km de skating pour atteindre la terrasse où nous partageons l'enthousiasme de John à former de jeunes chefs de courses autour d'une soupe, d'une bière et d'un bon bol d'air du coin.

Vivement la prochaine sortie qui sera, à n'en pas douter, un peu plus longue et un peu moins tôt… 😊

Merci John et Joëlle pour votre maîtrise de la course, votre compétence Terrain et votre engagement chaleureux.

 

Nathalie