Premier compte-rendu d'une longue série, ce récit du début de l'expédition ne sera pas, quant à son contenu, des plus dense.
Conférence de presse, transport jusqu'à Zurich et décollage, certains gardent encore en eux le difficile moment de la séparation. Zurich-Dubaï, un vol en avion. Dubaï, aéroport luxueux, premier contact avec l'Islam, femme voilée et nonchalance de surface, pour nous surtout le milieu d'une longue nuit.
Dubaï-Islamabad, atterrissage lundi 3, 7h 30 locale. Scène extraordinaire de l'aéroport, grouillant de monde, nous sommes mis dans le bain d'un coup. Nous dédouanons nos bagages facilement hormis une ou deux bouteilles laissées car interdites, et sommes accueillis par Khaled, associé de Bilal, notre agent à Islamabad. Il nous mène à l'hôtel et nous guide bientôt dans les méandres administratifs. Son accueil chaleureux et compétent nous permet d'accélérer les procédures et d'avancer le départ vers le Nord.
Islamabad, pour ce que l'on a pu en voir est la vitrine du Pakistan. Siège du gouvernement, elle accueille ambassades et institutions, ses avenues sont larges, certain de ses bâtiments sont grandioses mais modernes, à l'exemple de la Haute Cour de Justice, la Grande Mosquée ou de l'ancien siège du gouvernement. La police est présente le long des routes, partout dans les rues et devant les magasins, mais aucune tension ne se fait sentir. L'ambiance est bon enfant et nous nous sentons fortement étranger quoique pas indésirables. A première vue, le régime militaire en place n'installe pas la terreur.
Mardi, toujours beaucoup à faire pour Simon, le reste de l'équipe est plus tranquille et certains s'offrent un saut dans la piscine du Mariott Hotel, quel luxe avec cette chaleur de four (40°)!
Mercredi 5, départ 1h 00 du matin en bus, chargé la veille, direction Dir, pour transbahuter nos bagages sur des jeeps et passer le Lowari Top (3200 m) et redescendre sur Chitral. Magnifique début de voyage dans l'obscurité; seules les effluves diverses venant stimuler nos narines nous montrent qu'on passe des agglomérations. L'aube nous saisit dans les collines et l'oeil se fait rêveur, pour certains, il est fermé depuis longtemps.
A Dir, décharger 2,8 tonnes de matos et le recharger sur quatre jeeps (!) nous prend une heure et, un petit repas pris, nous débutons un long chemin chaotique et cahoteux.
Cette route, véritable essoreuse à touriste nous a amené à Chitral l'oeil vague, la tignasse poussiéreuse et la fesse endolorie.
Aujourd'hui, repos et cartes postales, nous repartons demain pour Shagrum avec des Willis et quelques-uns feront un bout de chemin à pied, espérant apercevoir "notre" montagne.
Moral: bon. Ambiance: bonne. Intestin: au mieux.
Salutations de toute l'équipe.
Antoine Brenzikofer.
PS: Pensons être au CB mardi prochain avec piolets, bagages, poules et chèvres.