La Montagne c’est savoir s’adapter. Ainsi, Christelle – Cheffe de Course qu’on ne présente plus, vue son intense activité au sein de la section - a très judicieusement troqué la Wildi (haute route entre Glacier 3000 et Kandersteg), par un 2x 2 jours pour aller faire 2 des sommets prévus.

Ainsi, mardi matin nous nous rendons en transport public à Lenk puis « Agathe Taxi » nous attendait pour monter au point de départ, à Hubelmatte. L’objectif du jour est de monter à la Wildhornhütte en passant par le Iffighore, pour faire ainsi un sommet et s’offrir un descente avant de rejoindre la cabane. Temps splendide, température plus que clémente, voire caniculaire, neige agréable, 1300m de D+ . En semaine, la vie en Cabane est assez agréable avec de la place dans les dortoirs, on circule bien et pas d’attente pour commander la bière !

Le lendemain, nous partons pour le Wildhorn. Il est encore tôt donc les températures sont encore bien fraiches mais le soleil est bien venu sur la fin du Chilchligletscher. La montée se fait tranquillement avec presque personne. Magnifique vue au sommet, et l’on peut même apercevoir notre Chasseral. Le début de la descente est pas si mal que ça en terme de neige sur le glacier du Wildhorn. Ensuite, Bertrand – dénicheur de bonnes pentes - réussi à nous trouver de la poudre. Une pause à la cabane pour refaire les sacs et prendre une souplette puis nous redescendons par Iffigenalp avec encore des petits bouts de poudre. Une fois à Hubelmatte, la décision est prise de descendre à pieds. Mais 5 km à pieds en chaussures de ski, c’est bien long, ça donne des ampoules et le sac parait bien plus lourd en marchant qu’en glissant.

Une fois à la Gare, nous prenons le train pour Kandersteg où nous passons la nuit à l’hôtel des Alpes fort accueillant avec un petit déjeuner de rêve (et bien sûr une bonne douche) : il faut bien tirer avantage du changement de programme !

J3, nous prenons la télécabine de Sunnbüel, pour monter à la Lämmeremhütte en passant par Rote Totz. Le resto/hotel de Schwarenbach nous laisse tenter par son « take away »  improvisé sur une table à l’extérieur puis nous prenons la direction de Rote Totze. Un chamois solitaire vient agrémenter notre montée avec qq pentes légèrement plus marquées. Le sommet atteint, il nous faut redescendre sous les rochers pour passer à pied une sorte de mini-col puis nous basculons sur la Lämmenrenhütte où Soupe, Wurst, Bière et eau chaude font le plaisir de Tous.

J4, ça sera le Wildstrubel avec plusieurs options de descente : sur Kandersteg, sur Engstligenalp, sur la Lenk. Etant partit tôt, nous tentons de faire les 3 sommets du Wildstrubel, mais après le Wildstrubel et le Mittelgipfel, le temps se dégrade et le vent s’invite dans la partie nous faisant renoncer au Grossstrubel au profit d’une descente immédiate vers des conditions plus clémentes. Le plan initial était une descente sur Engstligenalp, mais le passage du Früestuckplatz  avec une pente très raide et une trace de montée non exploitable pour la descente, nous fait prendre le chemin la Lenk. C’est ski aux pieds que nous avons pu atteindre la Lenk avec ce jolie tracé et une palette de neige très variée : façon piste de ski, glacée, poudre (un tout petit peu), croutée, très croutée, moquette, traffolée. En attendant notre bus sur la Terrasse du Resto de Simmenfälle, nous avons fait un grand déballage pour sécher les affaires et refaire les sacs, mais les tenanciers n’ont gentiment rien dit.

4 belles journées, une top Cheffe de course (Christelle) et une super équipe (Christine, Pierre, Julian, Claudine, Bertrand)…et déjà l’envie de retourner en Montagne 😉

Iris