En 2020 déjà, Joëlle nous promettait « 2 Arêtes en feu » … que la neige précoce et abondante s’était empressée d’éteindre. Une année Covid plus tard, la météo n’était guère plus encourageante. Adepte de « Qui regarde trop la météo, reste au bistrot », Joëlle l'a suivie avec optimisme du coin de l’œil et a inversé la tendance. Pour notre week-end, notre magicienne-météo a allumé le feu aux mélèzes dans une tempête de ciel bleu !

Parfaitement dans le ton et en symbiose avec Joëlle, notre co-cheffe aspirante de courses Monica nous a chaleureusement accueilli pour le week-end vendredi soir déjà à Nax. Quel bonheur de nous retrouver chez elle et de nous réveiller sur place le samedi matin !

Au programme de ce week-end, la montagne VERSION lumière, plaisir et contemplation. Mi-randonnée, mi-alpi et mi-escalade. Tout le contraire de la montagne de la performance, souvent synonyme d’une certaine souffrance et d’arythmie avec la nature.

Samedi, la Dent de Nendaz

Féérique marche d’approche de 600 m de dénivelé des hauts de Haute-Nendaz au pied de l’arête, au rythme de l’eau du Grand Bisse de Saxon dans les mélèzes en feu, avant de nous engager sur l’alpage encore givré de la nuit et ouvert sur les montagnes enneigées. Le temps du pique-nique, le soleil s’est orienté sur l’arête et a réchauffé le gneiss de nos deux cordées. De ressauts en ressauts sur 180m de dénivelé et une distance de 430m, cette arête avec ses variantes et son panorama automnal de rêve a constitué un magnifique terrain de jeu. Et nous avons bien évidement escaladé le gendarme à l’approche du sommet ! Retour en douceur et contemplation de l’arête reflétée dans le lac de Tracouet, sous un magnifique soleil couchant, avant de nous régaler de délicieuses pâtes aux aubergines chez Monica.

Dimanche, la Maya (St-Martin)

Qui n’a pas rêver d’escalader ce sommet iconique valaisan ? Notre rêve s’est réalisé ! Au départ de Pravouarbote, sous un ciel toujours aussi bleu et des mélèzes encore plus resplendissants, via le sentier dédié à Maurice Zermatten, l’Alpage et le Pas de Lovégno, nous avons rejoint en 900m de dénivelé la Maya par le nord et longé la paroi ouest par une sente exposée, ombragée et gelée (!), pour rejoindre le pied de la longue voie ouest de 4 longueurs de 25m baignée de soleil. Excellent rocher pour cette escalade de nos deux cordées et bel exercice de rappel à quatre, successivement sur chacune de nos deux cordes. Des étoiles plein les yeux, nous avons encore partagé le verre et l’assiette de l’amitié en contemplant au crépuscule la sky line des sommets valaisans de la terrasse du Trappeur à Mase, sans être nases de nos efforts de marche et d’escalade !

MERCI Joëlle et Monica pour votre organisation et votre hospitalité, vous formez un formidable Team de courses. Vivement la prochaine !

Jérôme